«On a vécu un moment magique»: Michel Laplante et Charles Demers ont assisté à la victoire du Canada à Boston

C’était déjà grandiose de vivre la finale Canada–États-Unis de son salon, jeudi soir, mais c’était certainement toute une coche de plus de savourer ce moment unique en direct au TD Garden de Boston. Michel Laplante et Charles Demers se pincent encore.
Laplante, copropriétaire des Capitales, et Demers, qui vient de lui succéder à la présidence de l’équipe, assurent avoir vécu l’un de leurs grands moments sportifs. Ils étaient accompagnés de Francine Gendron, épouse de Laplante, et de Steve Jobidon, fournisseur officiel des vêtements des Capitales.
«On se questionnait à savoir quel moment sportif était le plus grandiose entre le circuit de Quirion dans notre dernière finale ou la victoire du Canada. Évidemment que ça ne se compare pas en termes de niveau de jeu et de sport. C’est incroyable ce qu’on a vécu», a souligné Charles Demers au bout du fil, sur le chemin du retour vers Québec.
Ambiance amicale
Comment diable se sont-ils retrouvés là?
«On était des healthy scratch», a badiné Laplante, avec son sens de l’humour habituel, utilisant le terme qui réfère aux joueurs laissés de côté.
C’est plutôt sur invitation de leur partenaire Rogers qu’ils ont fait le voyage à Boston, une invitation impossible à refuser.
Une fois sur place, les compères ont vite constaté que les tensions politiques actuelles qui animent le Canada et les États-Unis se passaient bien au-dessus de leurs têtes.
«Au départ, on a même demandé aux gens qui nous recevaient si c’était correct de porter notre chandail du Canada, si ça allait être dangereux. L’idée qu’on se fait du TD Garden de Boston, c’est que c’est un peu rough. On nous a dit qu’il n’y avait aucun stress-là, au contraire. Les gens étaient tellement gentils», a indiqué Laplante.
«Il faut dire qu’on se trouvait dans un État démocrate au Massachusetts. Les gens s’excusaient quasiment de ce qui se passe entre les deux pays. Au restaurant, si on croisait des gens habillés aux couleurs des États-Unis, on se faisait des clins d’œil. Personne n’était là pour s’écœurer, c’était sympathique sur toute la ligne», a-t-il continué.
«C’était tellement cordial, tellement le fun. C’était une ambiance festive comme on en voit rarement», a renchéri Demers.
Un but magique
Les deux hommes de baseball, maniaques de hockey dans leurs temps libres, ont évidemment ressenti un incomparable frisson lorsque Connor McDavid a inscrit l’un des buts marquants dans l’histoire du hockey canadien, en prolongation.
«Il y avait un feeling que Crosby allait le refaire, mais la fin du match n’était pas à l’avantage du Canada. Le pire c’est qu’avant son but, McDavid n’était pas à la hauteur de McDavid. Il n’avait pas vraiment d’occasion, il travaillait, mais ça ne cliquait pas. Quand c’est arrivé, le moment était magique», a raconté Laplante, tandis que son complice en rajoutait.
«On était sur le bout de notre siège. C’était stressant et quand McDavid a marqué, on l’a vécu avec beaucoup d’émotion. On sautait dans les airs et on était fier de cette victoire-là», a dit Demers.
En fin de compte, autant Laplante que Demers se réjouissent d’avoir été dans le feu de l’action.
«On était assez proches pour voir dans les yeux des joueurs toute l’intensité. On a vu à quel point ils veulent. On ne pourra jamais reprocher à ces gars-là de ne pas avoir donné tout ce qu’ils avaient dans le corps», a conclu Laplante.